Conflit Israël-Iran : l’Afrique face au choc pétrolier

Conflit Israël-Iran : l’Afrique face au choc pétrolier

Le regain de tensions militaires entre Israël et l’Iran fait planer une menace sérieuse sur l’économie africaine, notamment pour les pays importateurs de pétrole.

La perspective d’une hausse durable des prix du baril, évaluée à +10 \$ selon Goldman Sachs, alimente les craintes d’un choc inflationniste sur le continent. Déjà, le Brent a dépassé les 78 \$, dopé par la crainte d’une fermeture du détroit d’Ormuz, voie maritime par laquelle transite un cinquième du pétrole mondial.

Pour les pays d’Afrique subsaharienne fortement dépendants des importations d’hydrocarbures — comme le Sénégal, le Bénin ou le Rwanda — cela signifie des coûts de transport et d’électricité plus élevés, un renchérissement des produits alimentaires et une pression accrue sur les réserves de change.

L’inflation, déjà nourrie par la dépréciation de certaines monnaies locales, pourrait s’aggraver. En zone UEMOA, où l’énergie représente plus de 10 % de l’indice des prix à la consommation, les effets pourraient être immédiats.

Même les pays producteurs comme le Nigeria ou l’Angola ne sont pas à l’abri. Leurs gains potentiels en devises sont souvent neutralisés par des subventions coûteuses à la pompe, ou par la faiblesse de la production intérieure.

En somme, plus le conflit dure, plus le risque d’instabilité économique s’accentue en Afrique, notamment à travers la hausse du coût de la vie, l’aggravation des déficits extérieurs et un ralentissement de la croissance.

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