
Luanda accueille le sommet États-Unis–Afrique dans un climat tendu
L’Angola a ouvert ce dimanche 22 juin le 17e sommet des affaires États-Unis–Afrique, dans un contexte international agité. Alors que les tensions au Moyen-Orient accaparent Washington, plus de 1 500 participants – chefs d’États, ministres, investisseurs – sont réunis à Luanda pour tenter de réaffirmer les liens économiques transatlantiques.
Au cœur des discussions : le corridor de Lobito, projet stratégique soutenu par les États-Unis. Cette ligne ferroviaire relie les zones minières de la RDC au port angolais de Lobito. Objectif : fluidifier l’exportation de minerais critiques comme le cuivre ou le cobalt et réduire la dépendance africaine vis-à-vis des routes commerciales chinoises.
Selon des experts angolais, ce corridor pourrait générer une chaîne d’investissements intégrée : logistique, hubs industriels, énergie… Un levier de développement régional pour l’Angola, la Zambie et la RDC.
Mais l’incertitude plane sur l’avenir de l’Agoa, accord commercial-clé qui permet aux exportations africaines d’entrer aux États-Unis en franchise de droits. Il expire en septembre 2025, et Donald Trump n’a pas encore précisé s’il entend le renouveler.