
Au Cameroun, 78,9% des banques respectent toutes les normes prudentielles, malgré la dégradation du portefeuille crédits
Selon le rapport 2025 de la Banque africaine de développement (BAD) sur le Cameroun, 15 des 19 établissements de crédit en activité dans le pays au cours de l’année 2024 «respectent intégralement les normes prudentielles en vigueur ». Ce qui correspond à une proportion de 78,9% en valeur relative.
L’institution financière panafricaine souligne que cette réalité est le témoignage « d’une certaine résilience du système bancaire dans son ensemble ». Cependant, révèle le rapport de la BAD, les bonnes dispositions des banques du Cameroun à respecter les ratios prudentiels n’a pas empêché la dégradation du portefeuille des établissements de crédit du pays au cours de l’année 2024.
En effet, « la qualité du portefeuille s’est détériorée au cours de la période, avec un taux de créances brutes en souffrance s’élevant à 14,3% à fin novembre 2024, contre 13,4% en 2023 », souligne la BAD.
Pour rappel, une créance en souffrance est un crédit bancaire ou un crédit octroyé par une institution de microfinance, qui n’a pas été remboursé à l’échéance prévue, en raison des difficultés de l’emprunteur. Selon la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), les créances en souffrance sont constituées des créances immobilisées, des créances impayées et des créances douteuses.
« Les créances immobilisées sont des créances échues depuis plus de trois mois, mais dont le recouvrement final, sans être compromis, ne peut être effectué immédiatement.(…) Les créances impayées sont des sommes non payées à l’échéance normale.(…) Les créances douteuses sont des concours de toute nature, même assortis de garanties, qui présentent un risque probable de non-recouvrement total ou partiel », explique la Cobac.