
Blé : l’Afrique subsaharienne franchit un record avec 30 millions de tonnes importées en 2024/2025
En Afrique subsaharienne, le blé s’est imposé comme un produit alimentaire de grande consommation au cours des deux dernières décennies. Avec une demande qui ne faiblit pas et une offre limitée, les achats explosent.
Le marché du blé se porte bien au sud du Sahara. En 2024/2025, les importations de la zone ont grimpé de 7 % franchissant pour la première fois le cap des 30 millions de tonnes, d’après le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (USDA).
Avec un tel stock, la région s’affirme comme l’un des principaux centres névralgiques pour le commerce mondial de blé aux côtés de l’Afrique du Nord et de l’Asie du Sud-Est. Tirée par la croissance démographique, l’urbanisation croissante et le changement des habitudes alimentaires, la demande en blé a été soutenue en Afrique subsaharienne (ASS) sur les 10 dernières années.
Il s’agit de la première céréale importée en volume et la troisième graminée la plus consommée dans la région, derrière le maïs et le riz. Ce niveau record d’approvisionnement de l’ASS sur le marché mondial est le résultat d’un appétit qui ne s’essouffle pas au Nigeria, au Kenya et au Soudan.
Ce trio a importé plus de 11 millions de tonnes de la céréale durant la campagne commerciale écoulée, soit environ 37 % du total. Le Nigeria vient en tête avec un stock atteignant 6,25 millions de tonnes, ce qui en fait le 7e acheteur mondial. Pendant ce temps, le Kenya a importé 2,6 millions de tonnes de la céréale, conservant son statut de second importateur de blé au sud du Sahara ravi au Soudan un an plus tôt. Ce dernier pays a acquis un volume de 2,5 millions de tonnes sur le marché global en 2024/2025.
Hormis ce groupe, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et la Tanzanie sont aussi de gros importateurs de la région quoiqu’à une moindre échelle avec un volume cumulé inférieur à 5 millions de tonnes. De façon plus large, l’Union européenne (UE) et la Russie comptent pour 70 % de l’approvisionnement en blé de l’ASS sur le marché global, d’après l’USDA.
Pour la campagne 2025/2026, l’organisme américain prévoit que les importations de la région resteront dynamiques avec un volume attendu à 30,1 millions de tonnes, ce qui signerait un nouveau sommet.