En 2023, le déficit céréalier net du Nigeria a atteint 2 milliards $

En 2023, le déficit céréalier net du Nigeria a atteint 2 milliards $

Le Nigeria est le premier importateur de céréales d’Afrique subsaharienne. Avec l’augmentation démographique anticipée sur les prochaines décennies, les besoins devraient se renforcer.

En Afrique subsaharienne, le Nigeria est le pays qui affiche le plus important déficit céréalier net avec 2 milliards $ en 2023, soit près de 15 % du total de la région (13 milliards $). C’est ce qu’indique la Banque mondiale dans son dernier rapport intitulé « Transport connectivity for food security in Africa : strengthening supply chains ».

Dans le géant ouest-africain, second plus important producteur de céréales au sud du Sahara, les besoins grandissants pour la consommation humaine et l’utilisation industrielle ont fourni un terrain favorable au développement des importations depuis deux décennies.

Si le pays affiche une quasi-autosuffisance dans le maïs, principale céréale consommée et produite, c’est du côté du riz et du blé que le bilan des échanges commerciaux est le plus déficitaire.

Avec la demande soutenue dans un contexte marqué par une urbanisation croissante et un appareil productif qui peine à suivre le rythme, le volume des achats de ces deux céréales a atteint des niveaux records.

Alors que le blé n’occupe que le 4e rang dans le classement des céréales les plus consommées dans le pays derrière le maïs, le riz et le sorgho, il arrive au premier rang des graminées les plus importées.

Chaque année, près de 5 millions de tonnes de blé en provenance de Russie, de l’UE, du Canada arrivent dans le pays, essentiellement pour les besoins de l’industrie de la minoterie.

Dans le cas du riz, les importations dépassent annuellement les 2,4 millions de tonnes, même si les efforts publics ont permis d’augmenter l’offre locale en riz paddy et usiné sur les 10 dernières années.

D’après la Banque mondiale, la situation du Nigeria tranche nettement avec celle de l’Afrique du Sud. La nation arc-en-ciel affichait en 2023 un excédent céréalier net de 170 millions $.

Le pays qui importe la totalité de la consommation de riz et plus de la moitié de celle de blé parvient à dégager un tel surplus grâce à ses exportations de maïs qui génèrent chaque année selon les données de Trademap entre 800 millions $ et 1,2 milliard $.

Au-delà de ces deux poids lourds, l’institution financière estime que globalement sur le continent, 7 pays ont un déficit céréalier de plus de 500 millions $, 24 affichent un déficit compris entre 100 et 500 millions $ alors que 17 ont un déficit allant jusqu’à 100 millions $.

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