
Kenya : le gouvernement s’engage à soutenir les créateurs de contenu numérique
Portée par une jeunesse connectée et créative, la création de contenu numérique devient un moteur stratégique pour l’économie kényane. Les autorités veulent en faire un pilier de la transformation numérique, en offrant aux créateurs de meilleures opportunités de monétisation.
Le ministère de l’Information, des Communications et de l’Économie numérique du Kenya a annoncé, lundi 8 septembre, un nouvel engagement en faveur des créateurs de contenu numérique. L’initiative vise à faciliter la monétisation de leurs productions grâce à des partenariats stratégiques avec des plateformes numériques comme Meta et Google, tout en renforçant l’accès aux outils de formation et aux programmes de soutien pour les jeunes talents.
Selon le secrétaire principal à l’Économie numérique et aux TIC, John Tanui (photo, au centre), le gouvernement déploie plusieurs actions concrètes pour accélérer la transformation numérique, notamment l’extension du réseau de fibre optique, la création de pôles numériques, l’installation de points d’accès Wi-Fi publics et la mise en place de politiques adaptées. L’objectif est d’offrir aux créateurs un environnement favorable à la croissance de leurs activités, tout en renforçant la sécurité et la fiabilité des outils utilisés.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la « Digital Super Highway », pilier de la stratégie numérique nationale. Le programme entend moderniser l’infrastructure technologique du pays et stimuler des secteurs connexes comme la création de contenu, considérée comme un moteur clé de diversification économique. À l’échelle continentale, l’économie des créateurs de contenu est estimée à 5,1 milliards USD en 2025 et pourrait atteindre près de 30 milliards USD d’ici 2032, selon le cabinet Coherent Market Insights.
En misant sur ses créateurs numériques, Nairobi espère dynamiser son économie numérique et générer de nouvelles opportunités de revenus pour sa jeunesse. Mais cette ambition devra composer avec plusieurs défis persistants, notamment le piratage de comptes, une fiscalité jugée trop lourde, la démonétisation et la dépendance aux grandes plateformes étrangères.