
La BEAC porte l’offre de liquidité aux banques à 420 milliards, suite à la forte demande et la baisse des taux directeurs
Le 27 mai 2025, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), a établi un nouveau record en matière d’offre de liquidité aux banques commerciales. Pour cette opération, la banque centrale se propose d’injecter 420 milliards de FCFA dans le circuit bancaire. C’est le plus gros montant proposé aux banques par la BEAC, depuis la reprise de ses injections de liquidité en juin 2024, après plus d’un an de suspension.
En attendant les résultats de cette opération, l’on peut observer que l’augmentation de l’enveloppe proposée aux banques commerciales survient après une opération marquée par une demande importante exprimée par les banques. En effet, l’injection de liquidité effectuée le 16 mai 2025 s’est soldée par un demande d’un montant total de 540,9 milliards de FCFA, alors que la BEAC avait plafonné son offre à seulement 320 milliards de FCFA.
Cette ruée des banques commerciales vers la liquidité de la banque centrale survient deux mois à peine, après l’assouplissement des conditions de refinancement par la BEAC. En effet, afin d’encourager le refinancement des banques commerciales en quête de liquidité, et par ricochet le financement des économies de la Cemac, la BEAC a procédé, le 24 mars 2025, à une réduction de ses principaux taux directeurs pour la première fois depuis fin 2021. Ceci, après plusieurs augmentations successives ayant pour but de durcir l’accès au crédit bancaire.
C’est ainsi que le taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO), qui est celui auquel les banques commerciales se refinancent auprès de la banque centrale, est passé de 5% à 4,5%. Cette baisse a non seulement pour but de faciliter aux banques l’accès à la liquidité de la banque centrale, mais aussi et surtout d’induire une réduction des taux d’intérêts pratiqués par les établissements de crédit sur les prêts octroyés aux agents économiques.