La Chine veut réduire de 7 à 10 % ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2035

La Chine est le premier pollueur mondial. Dans le cadre de sa stratégie de décarbonation, le pays s’est engagé depuis plusieurs années à accroître ses investissements dans les énergies renouvelables et limiter son empreinte carbone sur le climat.

C’est une annonce qui devrait réjouir les militants écologistes à quelques mois de la COP30 au Brésil. Mercredi 24 septembre, en marge du sommet de haut niveau des Nations unies sur le climat, Xi Jinping (photo), le président chinois a affirmé que son pays comptait diminuer de 7 à 10 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035.

Le premier émetteur mondial (30 % du total) entend également sextupler sur la prochaine décennie, sa production d’énergie solaire et éolienne par rapport aux niveaux de 2020 et faire passer à 30 % la part des énergies non fossiles dans la consommation énergétique du pays.

Ces différents objectifs s’inscrivent dans le cadre du nouveau plan climatique national dévoilé par la seconde puissance économique mondiale. Ils devraient accélérer la marche du pays dans la transition vers les énergies propres et contribuer à la décarbonation du parc énergétique mondial encore dominé par les fossiles.

L’empire du Milieu compte déjà globalement pour 40 % de la puissance globale installée et 64 % des ajouts de nouvelles capacités dans les énergies renouvelables en 2024, selon un rapport publié en mars dernier par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena).

Sur un autre plan, la Chine entend se positionner comme un leader dans les prochaines négociations climatiques internationales. Pékin cherche à occuper l’espace laissé vacant par les États-Unis depuis leur retrait de l’Accord de Paris, renforçant ainsi son image de puissance responsable face à l’urgence climatique.

Cette posture permet non seulement à la Chine de peser davantage dans la gouvernance mondiale du climat, mais aussi de défendre ses propres intérêts stratégiques, notamment en matière de transition énergétique et de nouvelles technologies vertes.

« La transformation verte et bas-carbone est la tendance de notre époque. Malgré le fait que certains pays vont à contre-courant, la communauté internationale doit rester sur la bonne voie, conserver une confiance inébranlable, des actions inébranlables et des efforts constants », a indiqué le dirigeant chinois dans des propos relayés par Reuters.