La Tanzanie lance cinq zones économiques spéciales pour stimuler les investissements industriels

La Tanzanie lance cinq zones économiques spéciales pour stimuler les investissements industriels

L’objectif des zones, qui offrent plusieurs avantages fiscaux et fonciers, est d’attirer des investisseurs locaux et étrangers dans des secteurs prioritaires comme le textile-habillement, l’industrie pharmaceutique et la transformation des produits agricoles.

L’Autorité tanzanienne de l’investissement et des zones économiques spéciales (TISEZA) a inauguré, le mardi 12 août, cinq zones économiques spéciales (ZES) situées à la périphérie de la capitale Dar es Salaam pour attirer davantage d’investissements dans le secteur de l’industrie.

Il s’agit des zones économiques spéciales de Buzwagi (1333 hectares), Nala (607 hectares), Bagamoyo (151 hectares), Kwala (40,5 hectares) et Benjamin William Mkapa (une extension couvrant 13 000 m2).

A travers ces zones connectées au réseau ferroviaire à écartement standard (SGR) et aux principaux ports du pays, la TISEZA ambitionne d’attirer des investisseurs locaux et étrangers dans des secteurs prioritaires tels que le textile-habillement, l’industrie pharmaceutique, l’assemblage automobile, la transformation des produits agricoles, l’électronique et les solutions d’énergies renouvelables.

S’exprimant lors de la cérémonie d’inauguration des nouvelles zones économiques spéciales, le ministre tanzanien de la Planification et de l’investissement, Kitila Mkumbo, a souligné que les réformes engagées par le gouvernement dans le domaine de l’investissement visent à supprimer les obstacles bureaucratiques et à garantir que les investisseurs, tant locaux qu’internationaux, bénéficient d’un traitement équitable.

« Il ne suffit pas d’attirer les investisseurs. Nous devons nous assurer qu’ils peuvent opérer et se développer de manière rentable. Notre priorité est d’aligner les projets d’investissement sur les objectifs économiques nationaux et d’offrir des incitations fiscales et non fiscales pour les soutenir », a-t-il déclaré, notant que les investissements prévus dans les ZES contribueront à créer des emplois et à augmenter les exportations.

De son côté, le directeur général de la TISEZA, Gilead Teri, a expliqué que les ZES reflètent l’objectif des autorités de faire de la Tanzanie le pays où il est le plus facile d’implanter une activité manufacturière en Afrique.

« Tout Tanzanien qui souhaite créer une usine dans nos zones recevra gratuitement un terrain, à condition que l’usine soit achevée dans un délai d’un an. Nous avons également préapprouvé plus de 200 plans de construction d’usines, ce qui permet aux investisseurs d’obtenir des permis de bâtir et de lancer les travaux de construction dans les 24 heures », a-t-il expliqué, indiquant que l’Autorité tanzanienne de l’investissement et des zones économiques spéciales prévoit de déployer des représentants au niveau des principaux postes-frontières, d’ici fin 2025 afin d’aider les exportateurs à accéder aux marchés régionaux et mondiaux.

Définies comme étant des espaces géographiques délimités à l’intérieur des frontières d’un pays, qui offrent aux investisseurs des incitations fiscales, des infrastructures, un régime douanier spécial et des procédures administratives simplifiées par rapport au cadre national habituel, les ZES doivent essentiellement leur notoriété aux pays asiatiques. Ces zones ont été, en effet, déterminantes dans le décollage économique de la Chine et d’autres dragons asiatiques comme la Corée du Sud, Hong Kong et Singapour.

 

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