Le Sénégal prévoit une deuxième raffinerie pour traiter son pétrole brut

Le Sénégal prévoit une deuxième raffinerie pour traiter son pétrole brut

Le Sénégal mise sur la transformation locale de son pétrole. En février 2025, la Société africaine de raffinage (SAR) a traité une première cargaison issue du champ offshore de Sangomar, marquant une étape symbolique dans l’exploitation de l’or noir sénégalais.

Le Sénégal envisage la construction d’une deuxième raffinerie pétrolière destinée à accroître sa capacité de traitement du brut local. L’information a été relayée dimanche 5 octobre par plusieurs médias, citant Mamadou Abib Diop, le directeur général de la SAR.

Le responsable a indiqué que l’objectif est de permettre à l’État de répondre à une demande nationale croissante en produits pétroliers, dans un contexte où l’unique raffinerie du pays, installée à Dakar et d’une capacité de 30 000 b/j, ne couvre plus les besoins.

Le directeur de la SAR a précisé que le projet reste en phase préparatoire. Sa concrétisation suppose un investissement estimé entre 2 et 5 milliards de dollars. Des échanges sont en cours avec des partenaires financiers potentiels en Chine, Turquie et Corée du Sud, selon les déclarations relayées par la presse.

À ce stade, aucun calendrier n’a été arrêté, mais la SAR évoque un possible lancement des travaux autour de 2026 pour une mise en service vers 2029. Avec ce projet, la SAR vise une capacité totale de raffinage d’environ 5,5 millions de tonnes par an dont 4 millions pour la nouvelle unité et 1,5 million pour le site existant. Le tout, selon un modèle de partenariat public-privé encore à l’étude.

Cette initiative s’inscrit dans le sillage du démarrage de la production pétrolière au large du Sénégal, sur le champ Sangomar, opéré par la compagnie pétrolière australienne Woodside Energy, en partenariat avec la société publique du pétrole Petrosen.

Les autorités sénégalaises souhaitent raffiner une part plus importante du brut local, afin de réduire les importations de produits pétroliers, qui représentaient 22,2 % des importations totales en 2024, selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie.

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