
Les États-Unis pourraient cesser de financer les missions de maintien de la paix de l’ONU en raison des échecs au Mali et en RDC
Le Bureau de la gestion et du budget de la Maison Blanche a proposé de mettre fin au financement des missions de maintien de la paix de l’ONU, invoquant les échecs des opérations au Mali, au Liban et en République démocratique du Congo (RDC). L’agence Reuters a eu accès à des documents internes de planification.
Les réductions budgétaires proposées sont incluses dans ce que l’on appelle le Passback — la réponse du Bureau de la gestion et du budget aux demandes de financement du Département d’État pour l’année fiscale à venir, qui commence le 1er octobre. Le plan global prévoit une réduction d’environ la moitié du budget du Département d’État.
« Le Passback ne prévoit aucun financement pour le CIPA, mettant ainsi fin aux contributions aux opérations internationales de maintien de la paix en raison des récents échecs, tels que la MINUSMA, la FINUL et la MONUSCO, ainsi qu’en raison du niveau de contribution disproportionnellement élevé », peut-on lire dans un extrait du document.
Le budget des opérations de maintien de la paix de l’ONU finance neuf missions : au Mali, au Liban, en RDC, au Soudan du Sud, au Sahara occidental, à Chypre, au Kosovo, entre la Syrie et le plateau du Golan, ainsi qu’à Abiyé — une zone administrative sous gestion conjointe du Soudan et du Soudan du Sud.
Il est également proposé de créer un fonds intitulé American Opportunity Fund (A1OF) d’un montant de 2,1 milliards de dollars, qui serait utilisé pour financer un ensemble limité de priorités en matière d’aide étrangère et de développement.
« Si l’administration souhaite verser des contributions au budget ordinaire de l’ONU ou aux opérations de maintien de la paix, nous chercherons à le faire à travers le fonds A1OF », indique le document.
Auparavant, la représentante permanente adjointe de la Russie, Anna Evstignéeva, avait déclaré que la Russie jugeait « douteuse » la participation de mercenaires issus de sociétés militaires privées européennes à la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).