
Sept nouveaux pays africains visés par une interdiction d’entrée aux USA
Suite à l’acte terroriste présumé de Boulder où 12 personnes ont été blessées, la Maison Blanche a décidé d’interdire l’entrée sur le territoire américain à de nombreux ressortissants étrangers, au nom de la sécurité nationale.
Le président américain, Donald Trump a signé, mercredi 4 juin 2025, un décret interdisant l’entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de 12 pays, dont sept Etats africains. Il s’agit du Tchad, du Congo, de la Guinée équatoriale, de l’Erythrée, de la Libye, de la Somalie et du Soudan. La mesure entrera en vigueur à partir du lundi 9 juin.
Ce décret a pour but de restreindre l’entrée de ressortissants étrangers afin de protéger les Etats-Unis contre les terroristes étrangers et d’autres menaces à la sécurité nationale et à la sécurité publique, selon M. Trump. Il fait suite à une attaque survenue dimanche à Boulder, dans le Colorado. Un Egyptien de 45 ans, en situation irrégulière, a lancé des engins incendiaires sur des participants à une marche hebdomadaire en soutien aux otages israéliens retenus dans la bande de Gaza, blessant 12 personnes.
« Nous ne pouvons pas avoir de migration ouverte à partir d’un pays où nous ne pouvons pas examiner et dépister de manière sûre et fiable. C’est pourquoi je signe aujourd’hui un nouveau décret imposant des restrictions de voyage à des pays tels que le Yémen, la Somalie, Haïti, la Libye et de nombreux autres », a déclaré le président.
Les citoyens de ces pays ne pourront plus entrer aux USA ni obtenir de visas touristiques, étudiants ou d’immigration. Par ailleurs, des restrictions partielles ont été imposées au Burundi, à la Sierra Leone et au Togo.
Depuis janvier 2025, Donald Trump a durci les relations entre les Etats-Unis et les pays africains. Ceux-ci font l’objet de nouvelles restrictions de visas ou d’une interdiction d’entrée sur le sol américain, au nom de la lutte contre le terrorisme. Son administration a considérablement réduit les financements de l’USAID, l’Agence américaine pour le développement international, affectant de nombreux programmes de santé, d’éducation et de soutien à la société civile en Afrique subsaharienne. Parallèlement, les autorités américaines ont relevé les tarifs douaniers sur certains produits agricoles, textiles et miniers exportés vers les Etats-Unis, fragilisant davantage les économies locales.
La nouvelle interdiction rappelle celle mise en place par Trump lors de son premier mandat (2017–2021), qui visait principalement des pays à majorité musulmane. Il avait alors justifié cette politique par la nécessité de prévenir les attaques terroristes, citant les attentats survenus en Europe. Dans un communiqué publié ce jeudi 5 juin, l’Union africaine a réagi à cette décision, appelant Washington à « respectueusement adopter une approche plus consultative et à engager un dialogue constructif avec les pays concernés ».
L’opinion publique s’étonne néanmoins de l’exclusion de l’Egypte, pourtant pays d’origine de l’auteur de l’attentat.