Tunisie — Palestine : vers une coopération dans les TIC et le secteur postal

Tunisie — Palestine : vers une coopération dans les TIC et le secteur postal

Malgré un contexte politique et économique difficile, la Palestine cherche à relancer son secteur numérique. Avec la Tunisie, déjà bien avancée dans les TIC, elle envisage une coopération qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives de modernisation et d’innovation.

La Tunisie et la Palestine souhaitent intensifier leur coopération dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) ainsi que dans le secteur postal. Cette volonté a été réaffirmée lors d’une rencontre, le mardi 9 septembre à Tunis, entre Sofiene Hemissi, ministre tunisien des Technologies de la communication, et Houda Wahidi, vice-ministre palestinienne des Télécommunications et de l’Économie numérique, en présence de l’ambassadeur de Palestine, Rami Qaddoumi.

Les discussions ont porté sur le développement de la coopération bilatérale, avec un accent particulier mis sur les échanges de compétences, la formation et le partage d’expertise technique. Les deux parties ont également exprimé leur intérêt pour une collaboration entre start-up tunisiennes et palestiniennes, afin de dynamiser l’innovation et renforcer la compétitivité de leurs écosystèmes numériques.

Ce rapprochement s’inscrit dans la vision des deux pays de consolider leurs secteurs numériques et d’en tirer parti pour diversifier leurs économies. Déjà bien positionnée, la Tunisie figure parmi les pays les mieux classés du continent. Selon le dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT), publié en juillet 2025, elle occupe la 9ᵉ place africaine avec un indice de développement des TIC de 79,6 sur 100. La Palestine, freinée par des contraintes structurelles, affiche néanmoins un indice de 69,1, révélant un potentiel de convergence.

Un partenariat effectif entre les deux pays pourrait générer plusieurs retombées. Pour la Palestine, il s’agirait d’améliorer l’accès aux services numériques dans les écoles, les administrations et les zones rurales, contribuant à réduire la fracture numérique. Pour la Tunisie, cette coopération représente une opportunité d’exporter son savoir-faire technologique, d’élargir ses débouchés vers le Moyen-Orient et de consolider son écosystème de start-up en les confrontant à des contextes nouveaux et exigeants.

Toutefois, les discussions restent à un stade préliminaire. Les orientations générales ont été esquissées, mais les modalités précises de la coopération n’ont pas encore été définies et aucun accord officiel n’a pour l’instant été signé.

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